Quoi qu’on pense de J.K. Rowling et de ses Harry Potter, il est indiscutable que l’auteure aura plus de dix durant fasciné des millions de lecteurs à travers le monde avec les aventures de son petit sorcier à lunettes. Best-sellers sur best-sellers, les sept tomes de la saga, tous adaptés au cinéma (et sur tous les supports imaginables, d’ailleurs), auront ensoleillé les fins de mois d’innombrables libraires. Autant dire qu’avec la sortie d’Harry Potter et les Reliques de la Mort en 2007, tout un tas de questions sur l’avenir littéraire de Rowling restaient en suspens. Allait-elle vraiment abandonner Poudlard ou allait-elle replonger derechef dans l’univers qu’elle avait créé pour y conter d’autres aventures ?
C’est au terme de cinq années partagées entre dur labeur et repos bien mérité que J.K. Rowling nous apporte la réponse tant attendue. Sa réponse, elle s’appelle Une place à prendre (The Casual Vacancy) et sort dans toutes les bonnes librairies françaises ce 28 septembre, soit un jour seulement après sa parution en Angleterre. L’ouvrage, récit policier à priori bardé d’humour noir, subit une campagne marketing similaire à celle des derniers Potter. Autrement dit, l’embargo est total et seulement quelques bribes d’intrigue ont pu parvenir jusqu’à nos oreilles un peu trop curieuses. Le décès d’un notable dans un village fictif, de lourds secrets familiaux sur le point d’être révélés, une explosion de haine et de rancoeur… On n’en saura pas beaucoup plus d’ici la sortie, puisque même les individus les plus hauts placés chez l’éditeur, Grasset, ne savent pas ce qu’ils sont sur le point de publier. « Un récit pour adultes », nous dit-on. Voilà bien la seule chose dont nous sommes à peu près certains… Et encore.
Déjà pré-commandé à plus d’un million d’exemplaires (un record), Une place à prendre capitalise sur le succès jamais démenti de la saga Harry Potter. Les premiers chiffres de vente devraient être impressionnants, mais là n’est pas l’enjeu capital de ce nouvel ouvrage. Avec son dernier bébé, J.K. Rowling doit séduire des millions de lecteurs et les convaincre que la relève d’Harry Potter est assurée. Pour elle, cela passe par un changement radical de registre qui lui permet de contourner le fameux « c’était mieux avant » qu’on risquait sérieusement d’entendre sortir de la bouche des fans les plus extrémistes. Malgré toutes ses précautions, si l’ouvrage qui sort ces jours-ci ne séduit personne, elle prend le risque de ne pas vendre beaucoup d’exemplaires du roman suivant… D’où l’extrême difficulté de l’exercice.
Quoi qu’il en soit, le mystère se dissipera vendredi prochain, et nous vous invitons à visiter dès maintenant le site officiel qui accompagne la sortie du pavé (plus de 500 pages), ici: http://uneplaceaprendre.fr/.